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YILNAC Network Sensibilise les jeunes autochtones pour la dépollution du Lac Kivu en déchets plastiques en République Démocratique du Congo

Les sources de pollution dans la zone littorale du lac Kivu sont nombreuses et comprennent essentiellement des ordures, les eaux usées, les érosions et sédimentations. Les principales menaces proviennent surtout des taux de croissance démographique élevés de la population, ce qui entraîne une demande croissante en biens et services conduisant à une production croissante des déchets plastiques. Selon la Mairie de Bukavu, la ville compte à ce jour plus de 1.600.000 habitants et fait face à des sérieux problèmes d’assainissement. Bukavu et ses environs produisent en moyenne une quantité de 898 tonnes de déchets ménagers journalièrement, dont seulement 7% des déchets sont acheminés vers des dépotoirs publiques (Elakat, Musigiko, Cidaho).

La majeure partie des déchets produits par la population locale se retrouve dans les rivières et le lac à cause de la topographie accidentée que présente le relief autour du lac Kivu. Le manque d’infrastructures pour la gestion des déchets plastiques, et l’absence des normes de réglementation urbanistique augmentent le risque.

Les activités anthropiques au littoral jouent en défaveur de ces deux écosystèmes aquatiques ; la prolifération des déchets plastiques, plus résistants dans les écosystèmes aquatiques, pose problème. En effet, ils affectent négativement la vie de certaines espèces de poissons qui parfois se retrouvent coincés dans des emballages plastiques affectant ainsi leur mobilité.

En plus, le plastique ne se dégrade pas en milieu aquatique mais se décompose en microplastiques invisibles à l’œil nu libérant des molécules toxiques qui peuvent être ingérés par les organismes aquatiques. Les déchets plastiques flottants au lac Kivu ont des conséquences physiques et écologiques sur la productivité de ces deux écosystèmes. Ceux-ci se déposent au littoral obstruant les zones de fraie et perturbant la navigation.

Le présent projet avait comme objectif principal de contribuer à la réduction des menaces de pollution qui pèsent actuellement sur la zone littorale du lac Kivu particulièrement  par la sensibilisation des jeunes autochtones et populations riveraines du lac Kivu bassin de Bukavu ; de ramasser les déchets plastiques flottant à la surface des eaux littorales du lac Kivu, bassin de Bukavu ; de formuler des recommandations à l’endroit de la population (leader d’opinion) et des décideurs (dirigeants).

Activités Réalisées

Pour ce faire, l’activité de ramassage des déchets plastiques au lac Kivu a été associée à celle de sensibiliser les jeunes autochtones (la population locale) riverains du lac Kivu sur la gestion durable des déchets plastiques dans les lieux publics, en particulier les ports et l’installation de messages publics pour éveiller la conscience collective afin contribuer à la réduction des menaces de pollution de ces deux écosystèmes aquatiques l’installation.

Ainsi, 42 jeunes autochtones ont été sensibilisés et ont participé au ramassage des déchets plastiques dans le lac Kivu.

840 kilogrammes des déchets plastiques ont été collectés au lac Kivu avec 46,4% des bouteilles plastiques ; 9,8% des souliers plastiques ; 7,4% d’emballages plastiques et 36,4% d’autres déchets (bouchons, chaises plastiques, bassins, sucettes, …). Ces déchets collectés ont été triés, pesés puis évacués vers les organisations partenaires pour le recyclage.

L’évacuation ces déchets a permis de protéger la santé de la population riveraine des risques de maladies pouvant provenir de la proximité et de l’entassement de ces déchets. Ce projet a ainsi donc apporté également son soutien à la jeunesse et à l’entreprenariat à travers la mise en valeur des déchets ramassés au lac pour leur transformation en pavés et objets de décoration par les organisations partenaires (fabrication des poubelles locales, fabrication de briques locales en plastiques pour placage des parcelles, …)

Enjeux et perspectives

L’activité de ramassage devra à l’avenir considérer toutes les catégories des déchets (biodégradables et non biodégradables) pour protéger efficacement les eaux du lac à l’intention de s’impliquer davantage dans la valorisation de tous les types des déchets.

La sensibilisation de la population du bassin du lac Kivu doit se poursuivre pour avoir des résultats palpables à l’avenir.